En 2021-2022, le concours de textes de la Maison de la Francité s’est allié les talents de six écrivains et écrivaines de Belgique, du Rwanda et de Tunisie pour mener une vaste opération de sensibilisation à la lecture et à l’écriture créative dans les écoles. Leurs textes ont été distribués à près d’un millier d’élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils sont allés à la rencontre des jeunes pour mener dans les classes des ateliers d’écriture et faire connaitre le métier d’auteur ou d’auteure. Le mercredi 1er décembre, nous vous invitons à rencontrer ce panel de personnalités littéraires.

Dans un premier temps, le travail littéraire des six écrivains et écrivaines sera mis à l’honneur, puis un dialogue s’installera sur les rapports entre la thématique du concours « Musique et bruits du monde » et leurs pratiques d’écriture. L’on sent qu’il sera question de vibrations et d’inspiration, de liens et d’intime.

On l’a vu sur les balcons des citadins du monde, durant la première vague du Covid-19, la musique est un remède. La matière en mouvement émet des sons elle aussi, qui sont autant de bruits du monde, et ceux produits par la vie humaine racontent en plus… des histoires.

Ils écrivent des nouvelles, des romans, de la poésie et du slam. Pour l’auteur et l’auteure d’origines rwandaises, l’écriture procure aussi une voix aux morts du génocide des Tutsis de 1994, et participe sans doute d’un devoir de mémoire. Comment les œuvres de chacun entreront-elles en résonance ? Donner du son pour donner du sens… Voilà le programme de cette soirée peu banale à laquelle nous vous convions ce mercredi 1er décembre.

LES ÉCRIVAINS ET ÉCRIVAINES :

• Beata Umubyeyi Mairesse est née à Huye (Butare) au Rwanda, en 1979. Son parcours métissé lui fait parler plusieurs langues. L’impensable surgit dans sa vie avec le génocide des Tutsis. La fuite pour la France sera celle d’une adolescente armée du plus précieux des bagages : sa passion pour la littérature. Après Sciences-Po Lille et un Master à la Sorbonne, elle a assuré des missions pour des ONG dans de nombreux pays. En 2015, parait son premier recueil de nouvelles, Ejo, qui raconte l’avant et l'après génocide des Tutsis au Rwanda, à travers des voix de femmes. (Prix François Augiéras 2016). En 2017, son second recueil de nouvelles, Lézardes, présente un portrait de groupe de la génération rwandaise de l'auteure, là encore à travers des histoires brèves, entre le conte et la nouvelle, se déroulant avant et après le génocide de 1994. Après le progrès, son troisième livre publié, est un recueil de 45 poèmes en prose. Son premier roman, Tous tes enfants dispersés (2019) a remporté le Prix des cinq continents de la francophonie 2020. Il raconte l'histoire d'une famille sur trois générations, entre la France et le Rwanda, et aborde les thèmes du métissage et de la transmission. 

• Artiste plurielle, passe-frontières, Lisette Lombé s’anime à travers des pratiques poétiques, scéniques, plastiques, militantes et pédagogiques. Ses espaces d’écriture et de luttes s’appuient sur sa propre chair métissée, son parcours de femme, de mère, d’enseignante. En dérivent des collages, des performances, des livres et des ateliers, passeurs de rage et d’éros. Co-fondatrice du Collectif L-SLAM, elle a été récompensée, en 2017, en tant que Citoyenne d'Honneur de la Ville de Liège, pour sa démarche d'artiviste et d’ambassadrice du slam aux quatre coins de la Francophonie. En 2020, elle a reçu un Golden Afro Artistic Awards pour son roman Vénus Poetica (éd. L'Arbre à Paroles) et le Prix Grenades/RTBF pour son recueil Brûler brûler brûler (éd. l'Iconoclaste).

• Joseph Ndwaniye est un écrivain et infirmier belge. Diplômé de l’École d’Assistants Médicaux de Kigali, il a travaillé dans différents hôpitaux de son pays. Il vit en Belgique depuis une trentaine d’années où il travaille au sein des Cliniques Universitaires Saint-Luc de Bruxelles. Ses romans explorent les racines de personnages qui lui ressemblent, et qui franchissent de nombreuses frontières : géographiques, culturelles, temporelles, pour, toujours, s’y confronter à l’humain et sa nature multiple, complexe, insaisissable. Ses deux premiers romans se déroulent au Rwanda. Dans La promesse faite à ma sœur, (2007, éd. Les Impressions Nouvelles), c’est l’après-génocide qui tisse le décor du récit. Ce roman est finaliste du Prix des cinq continents de la francophonie et finaliste du Prix du Marais et du Prix Jean Bernard. En 2012, Le muzungu mangeur d'hommes, (Éditions Aden), s’apparente au récit initiatique. Son dernier roman, En quête de nos ancêtres (éd. Les Impressions Nouvelles, 2021) se passe en Bolivie. Cultures et traditions, nature profonde, liberté et destin, passion et héritage… tous les thèmes de l’auteur y convergent et concourent à redessiner la trajectoire du protagoniste.

• Mathieu Pierloot est né en 1980 à Charleroi. Il rêve d'être Mark Hollis, Paul McCartney ou Bill Evans. N'ayant malheureusement aucun talent pour la musique, il fait des études de journalisme puis de sociologie politique. Il aime remplir ses livres de playlists et sa maison de vinyles. Il vit à Bruxelles avec sa femme, sa fille et son chat. Il a écrit des scénarios de bande dessinée et des romans. Il a publié cinq romans à École des Loisirs : L 'amour, c'est n'importe quoi !, 2014. En Grève !, 2016. Summer Kids, 2018. Lino et les autres, 2020. Encore Lino !, 2021. On lui doit aussi Jamais Contents, avec Baptiste Amsallem, La Pastèque, 2016 ; Rouge, roman, Thierry Magnier, 2017. À paraitre : Voilà la pluie, avec Maria Dek, Motus. 

• Architecte de formation, Mohamed Harmel est doctorant chercheur en philosophie et littérature ( à partir de la pensée de Deleuze), et auteur de deux romans. Sculpteur de Masques (édité chez Berg éditions), son premier roman, a été primé en 2013 par le prix Comar Découverte. (Ce roman a été réédité chez Arabesques en 2019.) Les rêves perdus de Leyla (édité chez Arabesques), son deuxième roman, publié en 2016, a obtenu le prix spécial du jury Comar. En 2019, il participe à un recueil de nouvelles bilingue intitulé Contes du clair de lune (édité chez Pop Libris) avec la nouvelle Ce lieu que tu ne quitteras jamais. 

• Nicolas Marchal nait en 1977, trois jours précisément après la mort d’Elvis Presley, et on en pensera ce qu’on voudra mais tout de même. Traverse effaré les années 80, partagé entre l’amertume de la défaite des diables rouges en demi-finale contre l’Argentine et la perplexité face à la victoire de Sandra Kim au concours Eurovision. S’intéresse à la littérature pour se venger du mauvais sort qui s’acharne sur lui (en vrac : son incompétence footballistique, la manie qu’ont les filles de son âge de s’intéresser aux autres garçons, les obstacles à sa carrière de rock-star). Fonde diverses revues éphémères, le temps de trouver une femme qui le supporte. Devient alors enseignant zélé et honnête père de famille, conducteur prudent et grand coureur des bois. Parvient, en faisant croire aux siens qu’il est dans son bureau pour corriger des dissertations, à rédiger trois romans. Publie en 2008 Les conquêtes véritables aux Éditions Namuroises, qui obtient le Prix des auditeurs de la RTBF en 2009 ; puis récidive avec La tactique katangaise, aux Éditions La Muette, en 2011 ; remet ça en 2014 avec Agaves féroces chez Aden. Depuis lors, un autre roman Le grand cerf a paru chez Weyrich Édition, coll. Plumes du Coq, Neufchâteau, en 2016, puis en 2019 : « Les faux Simenon ». 

LE CONCERT : 

• Azahar Orchestra est un groupe récemment formé à Bruxelles, fruit de la collaboration entre 7 amis et musiciens issus d'autant d'univers musicaux différents. Cette diversité d'influences transparaît dans un répertoire qui emprunte ses sonorités et ses techniques à une multitude de genre à travers le monde. Le résultat : une fusion de styles (swing, balkan, musique arabe..) pour faire danser le public et le faire voyager l'espace d'un moment. 
  

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• Tarif : 10 euros 
• PLACES LIMITÉES > RÉSERVATIONS OBLIGATOIRE 
• Infos et réservations : secretariat@maisondelafrancite.be
• Jauge restreinte, donc PAS de Covid Safe Ticket (mais masque obligatoire)

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Découvrez aussi Beata Umubyeyi Mairesse dans une lecture incarnée de textes de Nadine Gordimer, aux côtés de l’actrice Bwanga Pilipili, organisée par les Midis de la Poésie au Théâtre National. 

• Plus d’informations : cliquez ici.
  

Page FaceBook de Azahar Orchestra